Mais Trop c’est trop !
Dans un article publié dans le Figaro du 26 avril 2016, intitulé :
« Taxe d’habitation, taxe foncière : où paye-t-on le Plus ? »
Géraldine RUSSELL s’appuyant sur les données fournies par le gouvernement désignait la ville de Lambersart comme championne de France des villes les plus taxées :
« C’est à Lambersart, dans le Nord, que l’imposition sur les habitations est la plus élevée de France. »
Eh oui, chers Lambersartois, nous sommes malheureusement désignés par le FIGARO comme étant les champions de France de la taxe d’habitation.
De plus, la journaliste précisait également que si Lambersart décrochait la palme avec un taux de 40%, Valenciennes ou Tourcoing n’étaient pas loin derrière. Enfin, sous la forme un tantinet humoristique, elle indiquait aux malheureux habitants concernés que leur seule consolation résidait dans l’espérance de décrocher une exonération ou un dégrèvement.
Mardi, les journalistes de la Voix du Nord, Julien LECUYER et Kevin MOREAU, faisaient écho (version numérique) de cet article du Figaro dans un article intitulé : « Taxe d’Habitation à Lambersart : un taux record en France à nuancer« .
Dans leur article le lendemain, les deux journalistes y rapportaient les réponses de Christophe CAUDRON, ancien adjoint aux finances qui nuançait le taux élevé de 40% par des abattements sur la valeur locative.
Ils rappelaient également que le maire qui envisageait une baisse des impôts dans son programme de campagne l’avait refusée à 3 reprises tout en profitant, comme à son habitude, de qualifier les propositions de baisse de son opposition de démagogiques.
Effectivement, le programme électoral de la liste « Lambersart le Cœur en Plus » pour les municipales dans l’ignorance totale de la baisse des dotations de l’État aux communes (DGF), proposait une baisse significative (10%) des taux d’imposition estimant que les Lambersartois étaient manifestement trop taxés et que de nombreuses pistes d’économie existaient.
Fidèles à leurs engagements, lors du dernier Conseil Municipal du 30 mars dernier, à l’occasion du vote du budget primitif pour l’année 2016, Olivier FAUCHILLE, au nom des élus de « Lambersart le Cœur en Plus », avait donc proposé au maire, pour une énième fois, une baisse des taux d’imposition de la taxe d’habitation d’1% par exemple :
– en passant l’édition du journal municipal d’un rythme hebdomadaire à un rythme mensuel
– en diminuant le train de vie du Maire : frais de bouche, voiture de fonction, chauffeur, photographe, … etc. …
– en creusant d’autres pistes d’économies comme le forum annuel de l’orientation en le rendant biannuel ou mieux encore en l’organisant au niveau de l’intercommunalité ?
-Il posait aussi cette question : « N’y a-t-il pas un travail à faire sur les flottes de véhicule ? »
En réponse et pour justifier la modification de son programme électoral, le Maire prétextait que personne ne connaissait l’ampleur de la diminution des dotations de l’État. Il justifiait donc l’infléchissement de son programme ainsi :
« J’ai donné le cap : on ne touche pas aux impôts et on augmente faiblement la dette après 2017 ! »
Et il ajoutait : » La situation du pays est tellement dramatique, plus dramatique que tout ce que l’on vous dit à la télévision que je suis inquiet. On verra bien ce qu’il se passe après 2017″.
Une question se pose alors : s’il sait, pourquoi ne nous dit-il pas ce qu’il sait ? On pourrait alors comprendre !
D’ailleurs, son 1er adjoint est-il autant convaincu que lui ?
Puisque lui annonce une possible baisse des taux après 2017 mais toujours en cédant des actifs et en vendant le patrimoine de la ville.
Ou, s’agit-il d’une nouvelle réponse de l’exécutif municipal pour faire face aux pressions médiatiques ?
Le maire et son 1er adjoint ont-ils la même vision des états financiers du pays et de la commune ?
Manifestement, on peut s’interroger sur la vision au long terme et sur la gestion dynamique du patrimoine Lambersartois de la majorité municipale.
En ce qui concerne « Lambersart le Cœur en Plus », même dans ce contexte difficile, la volonté de réduire les taux d’imposition locaux restent d’actualité.
Bernard COFFYN